'Faut qu'on en parle

Après le passage remarqué de WandaVision entre janvier et mars 2021 et la prochaine venue de Loki le 11 juin 2021, on nous propose de découvrir Falcon et le Soldat de l’Hiver. Minisérie de six épisodes, cela permet à Marvel d’étendre encore plus son univers déjà bien établi et également de se focaliser sur deux personnages présents dans les films mais qui méritaient un arc propre ; Sam Wilson alias Falcon (Anthony Mackie) et Bucky Barnes alias précédemment le Soldat de l’Hiver (Sebastian Stan). Créée par Malcolm Spellman, cette minisérie tient de nouvelles promesses et nous apporte de potentielles futures intrigues bien senties pour la suite. Est-ce que Marvel peut encore faire mieux ? Comment voir encore plus grand ? Qui peut stopper la machine ? On active ses ailes à turbo-réaction et on se lance dans la critique. ATTENTION : cet article contient des spoilers, mentionnés par une balise

Après les événements de Endgame, Sam Wilson et Bucky Barnes se retrouvent à bosser ensemble pour enquêter sur un groupement terroriste se faisant appeler les Flag-Smashers. En parallèle, Sam ayant remis le boucler de Captain America au gouvernement, celui-ci décide de mettre sur le devant de la scène un nouveau symbole américain. Un certain John Walker (Wyatt Russell) est choisi pour porter le costume iconique du Captain.

Il y a à nouveau beaucoup à dire sur la série et il faut préciser que la densité de celle-ci est assez conséquente. Dès lors, je pense qu’il est nécessaire de partir plutôt dans les grandes lignes et de mettre en avant les éléments principaux, vous laissant allègrement visionner les différents épisodes pour en capter toute l’intensité et la consistance.

On peut déjà mentionner qu’un chouette casting rejoint la série. On retrouve avec grand plaisir Anthony Mackie, toujours impeccable dans le rôle de Falcon, qui se retrouve en posture difficile. Devant faire équipe avec un ancien ennemi devenu allié (eh oui, souvenez-vous de Captain America et le Soldat de l’Hiver), gérant comme il peut les ennuis financiers de sa frangine et de ses neveux, on a un personnage à dimension humaine, avec ses doutes et ses succès.

A ses côtés, Sebastian Stan, irascible en Bucky Barnes. Têtu, déterminé, le personnage est joué impeccablement, conservant une touche de fragilité non négligeable, cela en relation avec son passé pour le moins mouvementé. L’alchimie entre les deux persos fonctionne et là, c’est déjà quine-carton.

Mais que serait une minisérie de Marvel sans d’autres personnages bien connus ? C’est ainsi que l’on va retrouver ; Helmut Zemo (Daniel Brühl), toujours aussi manipulateur ; Sharon Carter (Emily VanCamp), exilée mais sachant clairement se débrouiller ; James Rhodes (Don Cheadle), apparaissant le temps d’un épisode ; et Ayo (Florence Kasumba), défenseuse aguerrie du Wakanda.

Et nous avons aussi quelques nouveaux ; John Walker (Wyatt Russell), le nouveau Captain America qui doit gérer une certaine pression ; Karli Morgenthau (Erin Kellyman), cheffe idéaliste et impitoyable des Flag-Smashers ; ou encore Isaiah Bradley (Carl Lumby), un ancien soldat avec un lourd secret.

C’est donc tout ce petit monde qui va s’affairer à l’écran pour nous présenter une histoire surfant sur la même ambiance que celle présente dans Captain America et le Soldat de l’Hiver ; c’est posé, agrémenté de quelques scènes d’action bien fichues, mais le focus principal reste les personnages, histoire d’avoir tout de même une consistance noble à l’ensemble.

Nous découvrons le quotidien de chacun tout en prenant soin de nous présenter du mieux possible leurs motivations. A ce titre, le personnage de Karli est l’un des plus complexes et des plus intéressants ; sa nature altruiste la pousse pourtant dans des retranchements meurtriers et elle reste au fait de la création d’une association qui a déjà fait grand bruit dans l’univers Marvel, du moins jusqu’ici en papier ; celle des Flag-Smashers. Au détail près que dans les comics, c’était un homme aux commandes de cette organisation.

On peut aussi souligner le personnage de John Walker. Loin d’être une marque de whisky, le personnage et son acolyte Lemar (Clé Bennett) nous gratifient de scènes intenses, en particulier dans la dernière section de la série. Il faut dire que reprendre le flambeau de Captain America, ce n’est pas de tout repos… et que les conséquences peuvent être catastrophiques.

On suit donc l’enquête de Sam et Bucky, prêts à tout pour empêcher ce groupe terroriste de nuire et de faire de nouvelles victimes. Aidés par d’anciens ennemis (Zemo) ou d’anciens amis (Sharon Carter), on observe attentivement chaque épisode et on se prend d’empathie pour les personnages, l’écriture de ces derniers fonctionnant à merveille.

Il en va de même pour le scénario global, peu avare en révélations (surtout dans le dernier épisode) et pour les scènes d’action. Il n’y a pas à dire ; quand Sam Wilson déploie ses ailes, il maîtrise parfaitement la situation et cela donne une dimension aérienne à chaque baston. Bucky, plus dans la force brute, gère également les vagues d’attaques ennemies. Quant à Zemo, on peut dire qu’il envoie méchamment quand on dépasse les bornes avec lui.

Bien que l’on pourrait considérer l’histoire totalement prétexte, on s’attache aux personnages et on découvre comment Marvel a placé ses pions pour la suite des événements. Car dans ce genre de productions, en connaissance de cause du géant des comics, c’est aussi l’occasion de nous faire envie pour la suite.

ATTENTION : spoilers à partir de ce point

C’est pour en arriver à un final tonitruant que cette enquête a été menée par Sam et Bucky. On apprend alors qu’il y a bien un nouveau Captain America… mais qu’il s’agit de Sam. Portant un costume moins stylé mais plus patriotique, c’est non seulement un renouveau du symbole que portait l’ex-Captain, mais également une évolution notable du personnage. John Walker, lui, suite à sa pétée de câble pour le moins violente, se voit attribuer le rôle d’US Agent, super héros bien connu pour les fans des comics.

On découvre également que Zemo est toujours présent ; enfermé, mais toujours présent. Peut-être que le personnage n’a pas fini de faire parler de lui pour la suite des événements. Surtout que la révélation sur Sharon Carter fait passablement de bruit dans le dernier épisode ; elle est Power Brocker, Le Vendeur de pouvoirs est apparu pour la première fois dans le comic book Machine Man en 1978… et s’avère être un ennemi particulièrement dangereux.

Bucky est maintenant libéré du poids de son passé (du moins, en grande partie) et peut donc s’émanciper en tant que héros. Et faut-il passer à côté de la présence de la Comtesse Valentina Allegra de Fontaine, interprétée par Julia Louis-Dreyfus ? Personnage complexe apparaissant pour la première fois en 1967, elle peut également être une sacrée pierre à l’édifice. Elle devait paraître initialement dans le film Black Widow, mais bon, avec la crise internationale, tout ça, tout ça, ben on l’a eu avant.

C’est donc avec une impatience notable que l’on attend de voir ce que ces nouveaux personnages vont nous apporter dans les futures productions Marvel. Au stade où nous en sommes, qu’il s’agisse de films ou de séries, on ne peut qu’espérer ne pas en rester là et que les choses vont continuer d’évoluer pour que l’univers s’étende encore un peu.

ATTENTION : plus de spoilers à partir de ce point

C’est donc une excellente surprise que cette minisérie. En conservant un axe bien défini, en construisant les personnages de manière à pouvoir les faire grandir par la suite et en usant toujours autant bien des effets numériques à leur disposition (non, franchement, les effets spéciaux sont nickels-chromes), Marvel est dans la cour des grands… et on se demande si cela va encore durer longtemps.

Oui, je sais ; à chaque nouvelle production Marvel, je me fais cette réflexion ; est-ce possible que ça continue de bien se passer ? Il faut dire que la firme n’a pas eu beaucoup de ratés en cours de route et cette série prouve une nouvelle fois que l’on peut traiter du thème des super héros tout en jouant sur la corde des valeurs familiales, de l’amitié, des intimes convictions qui nous mènent sur de mauvais chemins ou encore de la fragilité d’une parole donnée.

En tout cas, jusqu’ici Marvel nous promet du costaud et c’est le cas ! Falcon et le Soldat de l’Hiver est une minisérie qui s’intègre parfaitement au Marveliverse. Personnages construits, intrigues bien senties, peu d’événements prétextes, des nouveautés pour les productions à venir, on peut s’attendre à du très bon pour la suite. Reste à voir si la minisérie Loki restera dans le tir. Rendez-vous le 11 juin pour débuter cette nouvelle aventure !

On dirait bien que Marvel prend son envol.

Derniers commentaires

13.06 | 05:23

Merci pour le concours

03.04 | 19:28

Merci, bonne soirée à tous. 😊🍀

22.03 | 14:38

super

22.02 | 21:57

En effet cher Critiker 😉 très bonne critique du film, qui me rappelle une discussion... devant la salle du ciné 😅 Mark Wahlberg si j'ose (il manque pas d'air le Beep... Enfin si, mais là c'est Mark)😱

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